L’art Gnaoua au patrimoine mondial

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Le 12 décembre 2019 à Bogota, la quatorzième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, a officiellement a admis la culture des « Gnaoua » à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Finalement il a fallu 10 ans de persévérance et de plaidoyers pour y arriver. Car il faut savoir que la première demande d’inscription des Gnaoua sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a été déposée en 2009. C’est donc l’aboutissement d’un long combat pour la reconnaissance, la valorisation et la préservation de cette culture millénaire qui vient de se réaliser.

En effet, ce sont les descendants d’anciens esclaves venus d’Afrique noire qui ont perpétué le style rituel et initiatique de la musique Gnaoua. La confrérie Gnaoua, qui associe rituels africains et culte des saints de l’islam, était peu connue, voire mal perçue au Maroc. Jusqu’à il y a 20 ans, avec l’avènement du festival d’Essaouira, décrit parfois comme le « Woodstock marocain », qui fit connaitre et rendit accessible l’art Gnaoua au monde.

La culture Gnaoua ce sont des traditions, des arts du spectacle, des rituels, des événements, un savoir-faire et des expressions vivantes qui se transmettent d’une génération à l’autre. « Un facteur important de maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante et du dialogue interculturel » selon l’UNESCO.

L’art Gnaoua se rajoute ainsi à six autres éléments du patrimoine marocain déjà inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, à savoir : « L’espace culturel de la place Jemaa el-Fna », « Le Moussem de Tan-Tan », « La diète méditerranéenne », « La fauconnerie », « Le festival des cerises de Sefrou », « Les pratiques et savoir-faire liés à l’arganier » et la « La danse Taskiwin».