La réalisatrice marocaine Maryam Touzani a présenté, dans le cadre des Séances Gala du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), son nouveau long-métrage Calle Malaga (Rue Malaga). Tourné à Tanger, sa ville natale, ce film explore les thèmes de la mémoire, du temps et des liens affectifs avec une approche intimiste et humaine.
« Calle Malaga » raconte l’histoire de Maria, une Espagnole de 79 ans vivant seule à Tanger. Lorsque sa fille Clara arrive de Madrid pour vendre l’appartement familial, Maria décide de rester, refusant de quitter la ville qui l’a façonnée et tentant de préserver ses souvenirs et son foyer. Le récit met en lumière la complexité des relations personnelles et la force de l’attachement à un lieu, tout en abordant la vieillesse comme une période de renouveau plutôt qu’une fin.
Le film réunit sur scène des figures marquantes du cinéma marocain et international, notamment l’actrice espagnole Carmen Maura, le réalisateur et acteur Ahmed Boulane, ainsi que le cinéaste et producteur Nabil Ayouch, qui a accompagné la réalisatrice tout au long du projet.
Présenté en espagnol, Calle Malaga a déjà été reconnu à l’international. Il a remporté le Prix du public du meilleur long-métrage narratif au 48e Festival du film de Denver et le Prix du public dans la catégorie Spotlight de la 82e Mostra de Venise, organisée du 27 août au 6 septembre 2025.
Maryam Touzani est une actrice, scénariste et réalisatrice marocaine née en 1980 à Tanger. Après des études à Londres, elle commence sa carrière dans le journalisme spécialisé cinéma avant de se tourner vers la réalisation de courts-métrages et de documentaires, dont Quand ils dorment (2011) et Sous ma vieille peau (2014).
Son premier long-métrage, Adam (2019), sélectionné à Cannes dans la section Un Certain Regard, lui vaut une reconnaissance internationale et fait d’elle la première réalisatrice marocaine à concourir aux Oscars en 2020. En 2022, elle réalise Le Bleu du caftan, récompensé du Valois de la mise en scène au Festival d’Angoulême.
