L’exposition «Interférences : Un certain regard sur la photographie marocaine» à Arles

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Dans le cadre de la 56e édition des Rencontres de la photographie d’Arles, une exposition dédiée à la scène photographique marocaine contemporaine est présentée, du 8 au 19 juillet prochain, dans le cadre du programme OFF. Intitulée « Interférences : un certain regard sur la photographie marocaine », cette initiative met en lumière le travail de 18 artistes marocains aux différents parcours.

Organisée par l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP) et soutenue par plusieurs institutions culturelles, dont le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la Culture, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et la galerie NegPos, cette exposition s’inscrit dans une volonté de dialogue interculturel et de reconnaissance des scènes artistiques contemporaines du Sud.

L’événement constitue un prolongement des Rencontres Photographiques de Rabat, dont l’édition 2025 a été conçue pour voyager au-delà des frontières marocaines. En présentant cette exposition à Arles, l’AMAP entend ouvrir un espace de circulation des récits visuels entre le Nord et le Sud. Le commissariat est assuré par Jaâfar Akil.

Les œuvres abordent plusieurs thématiques : mémoire collective, identités en mouvement, tensions politiques, réalités sociales, frontières physiques et symboliques. Certaines séries explorent aussi les récits de l’intime, la question de l’exil, la place du corps dans l’espace public, la condition féminine, ou encore les archives comme outil de résistance et de relecture du passé. Ces regards singuliers témoignent d’une photographie consciente de ses enjeux, à la fois critique, poétique et profondément ancrée dans le présent.

Parmi les artistes participants figurent notamment Jaâfar Akil, Yasmina Alaoui, Driss Aroussi, Abderrazzak Benchaabane, Ahmed Benismael, Hicham Benohoud, Youssef Bensaoud, Lhoucine Boubelrhiti, Badr El Hammami, Karima Hajji, Yasmine Hajji, Mouna Karimi, Mohamed Mali, Mehdy Mariouch, Safaa Mazirh, Fatima Mazmouz, Jamal Mehssani et Miloud Stira. Leurs travaux croisent mémoire personnelle et engagement collectif, dans une écriture photographique plurielle qui interroge à la fois le médium et le monde qu’il capte.

En parallèle de l’exposition, des rencontres, tables rondes et discussions sont organisées pour nourrir la réflexion autour du rôle de l’image dans nos sociétés contemporaines, des défis de la création artistique, des enjeux éthiques de la représentation, et des circulations de regards entre Sud et Nord.

« Interférences » ne propose pas de réponses toutes faites, mais ouvre un espace de questionnements autour de la perception, du temps, de l’engagement et des récits visuels. C’est une invitation à découvrir un Maroc photographique vivant, critique et libre.


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