Les « Songes méditerranéens » de Saad Ben Seffaj

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Saad Ben Seffaj

L’artiste peintre Saâd ben Seffaj expose « Songes méditerranéens » du 26 novembre au 8 janvier 2016 à la Galerie d’art L’Atelier 21. Une exposition dont la sensualité et la brutalité se manifestent dans une atmosphère inquiétante qui se dégage des regards terrorisés des personnages, des gestes brutaux des corps dont les rondeurs sont imposantes, des corps courbés, en transes ou allongés, des visages masqués, des lignes géométriques qui sont omniprésentes et qui traversent les toiles pour marquer une émotion ou cerner des expressions…

Fidèle à « son œuvre au bleu », couleur qui rappelle la mer méditerranée chère à l’artiste comme l’est sa ville natale Tétouan, cette couleur se révèle dans l’ensemble des œuvres qui portent également l’empreinte des couleurs sombres de la terre.

En perpétuelle recherche et évolution plastiques, Saâd ben Seffaj, attaché à la civilisation arabo-musulmane qui a contribué à marquer ses premières créations de l’art occidental, a exploré la figuration, l’expressionnisme puis « l’abstraction symbolique » comme il la définit, cette abstraction qui s’est inspirée dans un premier temps des motifs présents dans les tapis, les bijoux, la céramique marocains pour devenir par la suite une expression intime et profonde de l’artiste et de son ressenti.

L’artiste Apelle peignant Campaspe, l’amante d’Alexandre le Grand

« Une nuit, le peintre Apelle m’est apparu en rêve. Et, dès mon réveil, je me suis mis à faire des croquis de ce peintre dont j’ai découvert, en faisant des recherches, qu’il avait fait le portrait de l’amante d’Alexandre le Grand… Alexandre était si fasciné par la peinture d’Apelle que les deux hommes ont effectué un échange : Alexandre le Grand a gardé l’œuvre et l’artiste l’amante…j’ai alors décidé de peindre, chaque nuit, à l’heure même du rêve… jusqu’à l’achèvement de l’œuvre. J’étais alors dans une sorte de communion avec ce grand peintre de l’antiquité et j’ai vécu ces moments comme des moments de spiritualité très forts, très purs », confie Saâd Ben Seffaj dans le catalogue de l’exposition.

Le fruit de cette communion est une fresque s’élevant sur 1, 80m et se déployant sur 3,80 m, jamais réalisée par l’artiste où il fait revivre l’histoire de l’artiste et son modèle amoureux dans une ambiance où les corps complices se confondent.

Une autre fresque de mêmes dimensions Le Jardin des délices où l’on voit encore une fois le peintre maniant ses pinceaux devant des modèles, des danseuses, des marionnettistes... une fresque où la joie et la sensualité dominent.

D’autres histoires sont racontées à travers d’autres créations : Pleure les larmes de ceux qui n’ont pu rejoindre les étoiles, Harrouda, la puta, Quand la lune n’est plus dorée


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