Tanjazz, ses voix de femme

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Partager, toucher, vibrer. Les riches échanges et la diversité artistique seront en pleine efflorescence, portés par les grandes voix féminines de la 18e édition de Tanjazz du 14 au 17 septembre prochain, festival de jazz de la mythique cité du détroit. Fidèle à sa tradition, l'incontournable rendez-vous musical va incarner le haut lieu du jazz sous des airs actuels et féminins.

A travers cette nouvelle programmation, l'événement atteint l'âge de la maturité en célébrant les Femmes du Jazz, qui invitent à l'envoûtement musical. Des artistes de renom international,  comme  Izah, puissante grâce espagnole qui mêle des tonalités variées à travers  rn'b, jazz, saoul pour un son détonnant. Elle s'est rapidement imposée comme « la reine de  la saoul » tant la tessiture de sa voix a conquis à l'unanimité son public aux quatre coins de la planète jazzy. Quant à La Negra, incroyable artiste sortie des limbes du flamenco, elle affiche actuellement douze titres hérités de beats africains, latins, jazz autour de son dernier album au titre évocateur, « Colora ». Authentique, habitée, particulièrement créative, Morgane Ji propose un univers sonore inclassable et envoûtant : elle chante, compose,  signe ses vidéos. Et ne laisse personne indifférent au  tube à succès très engagé, « Woman Soldier ».

Autre belle surprise de cette 18e programmation, Janis Perruzi Quartet, pépite jazzy, qui compose et chante à la croisée du gharnati et du flamenco, tombée sous le charme du Maroc. Ses solos bruts, sont de plus, mâtinés de choeurs africains. Cette artiste interprète même des compositions marocaines en hommage à la voix de l'Orient, la diva éternelle Fairouz ! Toujours au confluent de l'Orient, émergent  des voix qui se sont croisées à Amsterdam, empreintes d'influences musicales héritées d'alliances de sonorités issues de Syrie, d'Egypte mais aussi d'Andalousie comme la formation Teema & Noam Vazana. Un duo pétri de talent, à suivre au-delà de l'événement sur la scène jazz actuelle.

Vigueur jazzy pour les petits

Déjà, la précédente édition avait fait la part belle en milieu scolaire, du côté des plus petits. Dès le premier jour des festivités, le jazz s'était  invité à l'école Al Oula, avec la complicité de ONU Femmes Maghreb, pour sensibiliser plus de 700 enfants, à l'éveil des voix et des rythmes autour d'un concert exclusivement réalisé pour ce jeune public. Trois artistes, ont croisé leurs influences, leurs univers : Salma Charif Khalifi, auteur-compositeur, interprète marocaine, originaire de Casablanca, Laura Klain, jeune talent italien de la batterie et Andrea Motis, issue d'Espagne, trompettiste de talent, du haut de ses 21 ans.

Une 17e édition, sous le signe de la femme

Une initiative, alors initiée sous la houlette de ONU Femmes et Tanjazz, qui invitaient les organisations du monde à s'investir contre la lutte en faveur des sexes et l'autonomisation des femmes par le prisme de la culture et de l'art et par le biais de la mobilisation sociale avec le dialogue pour maître-mot.  « C'est avant tout la langue de la musique, qui permet la rencontre de personnes issus d'aires géographiques et de langues différentes. Nous sommes persuadés que l'éducation à la culture de l'égalité se transmet dès la prime jeunesse, au sein d'établissements scolaires également par le chant, le théâtre. Et j'apprécie de plus, l'idée de promouvoir de jeunes talents », avait souligné Leïla Rhiwi, représentante de l'ONU Femmes pour le Maghreb, présente lors de cette rencontre tant humaine qu'artistique.

Nul doute que ces voix de renom vont résonner en écho au fil des ces quatre jours et vont toucher les divers publics : des concerts festifs et gratuits vont investir la ville de Tanger, du Palais Moulay Hafid aux lumières nocturnes du port pour la plus grande joie des festivaliers.