Loubna Rizqi

Artiste visuelle

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« L'inspiration me vient surtout de l'extérieur, des voyages »

Artiste autodidacte, cette ingénieur artiste vit à Paris et s’inspire de la lumière du jour et du mystère des ombres pour créer son univers. Loubna Rizqi puise dans l’impressionnisme, dessine au crayon et peint à l’acrylique ce que lui dicte son âme.

 

E-taqafa : D’où est venue la passion pour l'art ?

Loubna Rizqi : Je pense qu'elle me vient de ma mère. Mon premier souvenir d’œuvre d’art est une reproduction des Tournesols de Van Gogh qu'elle avait à la maison. Elle me disait que c'était un chef-d’œuvre fait par un grand maître. Je trouvais cette reproduction fascinante. Elle m'a transmis son admiration pour l'art et les artistes.

 

E-taqafa :   Les visages, voire les formes de visages, les silhouettes sont très présentes dans vos œuvres. Pourquoi ?

Loubna Rizqi : J'ai fait de la bande dessinée pendant longtemps et je pense qu'elle a eu une forte influence sur mon travail. Ces personnages qu'on retrouve dans mes dessins en font sûrement partie. 

 

E-taqafa :  Vos visages sont souvent sans traits de visage. Pourquoi ?

Loubna Rizqi : Quand il ne s'agit pas de portraits, je préfère recréer une sensation ou évoquer une émotion à travers le choix des couleurs et de la composition plutôt que les expressions de visages qui apporteraient une réponse rapide. Dans mes paysages, les personnages font partie de la scène au même titre que le reste des éléments. 

 

E-taqafa : Comment s'impose à vous le choix de la couleur ?

Loubna Rizqi : J'ai beaucoup appris ces dernières années sur la couleur et je continue à chercher à mieux la comprendre. Dans mon travail, j'aime jouer avec les contrastes de lumière. J’aime aussi évoquer les sensations de chaleur et de fraîcheur à travers ces contrastes. Par exemple, j'aime l'association du jaune crème et le bleu de Prusse pour la sensation chaud/froid qu’ils recréent ensemble, ou la fraîcheur qu’évoque un bleu de cobalt clair sur un blanc éclatant.

 

E-taqafa : Quelles sont vos influences ?

Loubna Rizqi : J'en ai beaucoup, difficile de n'en citer que quelques unes !

Je dirais d'abord plusieurs postimpressionnistes dont Cézanne, Van Gogh, Pissaro, Valadon, Bonnard et Vuillard. Les Fauves me fascinent aussi. Je pense à Derain et Matisse. Celui qui m'a le plus inspiré est sans doute Hopper avec son travail sur la lumière et la modernité de ses sujets. La musique et le cinéma m'influencent beaucoup aussi.

 

E-taqafa : D’où vient l'inspiration ?

Loubna Rizqi : L'inspiration me vient surtout de l'extérieur, des voyages. Je prends souvent des photos que j'utilise plus tard comme références. La lumière du jour et les ombres sont pour moi une source constante d'inspiration.

 

E-taqafa : Il y a l'illustration et la bande dessinée, comment s'impose à vous le moyen de communiquer, de vous exprimer ?

Loubna Rizqi : J'ai commencé par la bande dessinée qui m'a attirée en premier et qui a été une bonne école pour mieux maîtriser la narration. Aujourd'hui, mon travail s'oriente essentiellement vers le dessin et la peinture où j'explore la couleur et la composition. 

 

E-taqafa : Quand est-ce peut-on dire qu’une toile est réussie ?

Loubna Rizqi : Difficile à dire. Je dirais plutôt que je sais dire qu'une toile est finie quand j'y retrouve un équilibre qui serait rompu si un nouvel élément venait à s’ajouter. 

 

E-taqafa : Comment le confinement et la crise sanitaire a t elle affecté votre créativité ?

Loubna Rizqi : Le confinement a effectivement influencé mon approche. L'accès limité à l’extérieur m'a poussée à changer de sujet et à m'intéresser au portrait. J'ai aussi fait plus de peintures sur toile car j'avais plus de temps libre.