Rencontre avec Ouadih Dada

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Ouadih Dada

Depuis quelques années, Ouadih Dada, journaliste-présentateur vedette du journal télévisé francophone Info Soir, multiplie les titulatures. Il porte en effet la casquette de journaliste, de chroniqueur, d’écrivain et, récemment, de bédéiste. L’écriture est une passion qu’il développe depuis longtemps, et à laquelle il se consacre à bon droit. Genèse d’une bande dessinée baptisée « Yanis & Jad et les mystères de l’acier ».

E-taqafa.ma : Vous êtes journaliste, chroniqueur, écrivain et bédéiste. Comment vous est venue l’idée de créer la bande dessinée « Yanis & Jad  » ?

Ouadih Dada : L’idée de cette bande dessinée est d’abord une proposition de la part de l’éditeur. Je me suis laissé porter par ce projet parce qu’il me permettait de toucher du doigt un univers que je ne connaissais pas. D’abord, celui de l’acier et de toutes les activités qui l’entourent. Ensuite, celui de l’écriture sur dessin avec tout ce que cela implique en termes de découpage et de description. C’était aussi pour moi l’occasion de me rapprocher d’un public assez nouveau, en l’occurrence celui des enfants. Ce fut une expérience très riche qui me donne aujourd’hui envie de poursuivre dans cette dynamique, mais sous une forme un peu différente.

E-taqafa.ma : Quelle a été votre source d’inspiration pour se lancer dans l’écriture de « Yanis & Jad » ?

Ouadih Dada : Pour me plonger dans l’univers de ces deux adolescents, je me suis inspiré de mes deux fils et de ma nièce. Je me suis mis à leur place en imaginant les questions qu’ils se poseraient face à des installations aussi impressionnantes que celles d’une aciérie. Tout le challenge était de se mettre au niveau de personnages dont la tranche d’âge se situant entre l’enfance et l’âge adulte, sans pour autant perdre en crédibilité et en pertinence dans les textes.

E-taqafa.ma : Quel est le secret derrière les cinq livres que vous avez publiés en l’espace de cinq ans ?

Ouadih Dada : Écrire des ouvrages est une ambition que je nourris depuis de très longues années. Elle est intimement liée à mon métier de journaliste. Je voulais depuis toujours raconter des histoires et les développer pour nouer avec le public une relation à la fois différente et plus dense. Chaque projet de livre est pour moi une bouffée d’oxygène dans laquelle je m’enferme pour m’évader du quotidien et relever le défi que je me suis fixé.

E-taqafa.ma : L’écriture requiert un effort intellectuel, votre métier de journaliste-présentateur également. Comment harmonisez -vous entre la production littéraire et le journalisme ?

Ouadih Dada : Les deux activités sont à la fois si proches et si éloignées, l’une de l’autre. Ce sont les deux faces d’une même pièce, complémentaires et indispensables. D’une certaine manière, je me nourris de mon métier de journaliste pour écrire des histoires, et je puise dans les péripéties que je développe dans mes livres la force nécessaire pour continuer à donner le meilleur de moi-même à l’antenne.

E-taqafa.ma : Les écrivains ont souvent un rituel avant d’amorcer le processus rédactionnel. Pourriez-vous nous parler du vôtre ?

Ouadih Dada : Pour me lancer dans l’écriture d’un ouvrage, j’y pense pendant une longue période. C’est un projet qui vit avec moi au quotidien et que je porte dans mon esprit en permanence. Une fois qu’il a atteint un certain niveau de maturité, je me lance dans la réalisation d’un plan de travail qui me permet de disposer de la trame, laquelle je devrais suivre tout au long du processus rédactionnel. Pendant toute la période de rédaction, l’exercice devient une véritable obsession composée de moments de souffrances à cause de la page blanche, et d’instants de satisfaction lorsque l’inspiration est au rendez-vous. 

E-taqafa.ma : Avez-vous un projet d’écriture en gestation ?

Ouadih Dada : Depuis la crise du Covid, j’ai accumulé les projets d’écriture. J’avais même commencé la rédaction d’une histoire inspirée de ce que nous avions vécu à l’époque. J’espère mener à son terme cette aventure très prochainement. Mais ce qui m’occupe en ce moment, ce sont deux livres. L’un consacré aux soft skills, et l’autre aux moments forts que nous avons vécus pendant le dernier mondial.