Rim Battal est une artiste, poétesse, journaliste et romancière née en 1987 à Casablanca. Elle partage aujourd’hui sa vie entre Paris et Marrakech. Diplômée de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Rabat, elle a également étudié à l'École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris avant de se tourner vers l’écriture et la photographie artistique.
Elle commence à se faire connaître en 2013, lorsqu’elle effectue des résidences à la Cité internationale des arts de Paris et au Studio IWA à Casablanca. Deux ans plus tard, elle publie son premier recueil de poésie, Vingt poèmes et des poussières, chez LansKine, suivi de Latex (2017) et Transport commun (2019) chez le même éditeur. Elle est aussi l'autrice de Les Quatrains de l’all inclusive, Mine de rien (Le Castor Astral), et Pommes girl (Kulte éditions).
Ses textes, écrits en français, abordent avec un langage direct des expériences personnelles et collectives, souvent liées aux tensions sociales, politiques ou intimes vécues par les femmes. Elle s'intéresse particulièrement à la condition féminine dans les sociétés patriarcales, et son travail mêle poésie, photographie et performance. Son écriture, incisive et parfois empreinte d’humour, se veut critique et engagée.
Battal multiplie les lectures performées de ses poèmes depuis 2016, notamment au Bordel de la Poésie à Paris, à la Maison de la Poésie et lors de divers événements littéraires. Elle se produit aussi accompagnée de musiciennes comme la violoncelliste Lola Malique ou l’artiste électro-chaâbi Syqlone.
En 2018, elle lance la Biennale intime de poésies, initiative visant à questionner la place et la reconnaissance financière des poètes dans le monde culturel. L’année suivante, elle participe au Libé des écrivains, où elle publie Poème phatique, et figure parmi les auteurs et autrices mis en avant par Les Inrockuptibles comme figures montantes de la poésie francophone.
En 2025, elle publie son premier roman, Je me regarderai dans les yeux. Inspiré d’une expérience personnelle, ce récit évoque le poids des injonctions sociales et familiales, à travers l’histoire d’une jeune Marocaine contrainte de fournir un certificat de virginité.