‘ssenya (Nostalgie)
Où sont-il / Ceux qui se réunissaient autour de toi / Ceux qui te tenaient compagnie
Hommes loyaux / Hommes généreux et bénis ?
Ah ya ‘ssiniya
Où est ma vie ? / Où est ma demeure ? / Où sont les miens ?
Ah ya ‘ssiniya
Sévère est l’accoutumance /L’amour du breuvagee[1] l’est encore plus
O Rédempteur
L’esprit ne t’a point oublié.
Sévère est l’accoutumance / L’attachement l’est encore plus,
O Rédempteur
Viens-moi en aide.
Sévère est l’accoutumance sans les miens /Ambre, menthe et absinthe sont amères
Ah ya ‘ssiniya.
Triste est mon verre entre tous / Solitaire et plaintif / Augmentant mes peines,
Qu’a-t-il à se lamenter seul ? / Qu’a-t-il à pleurer son sort ?
Et subir les affres d’un destin peu commun ?
Ah ya ‘ssiniya.
Que dire de ma théière / Esseulée / Froide / Indécise / Hésitante entre braises et cendre,
Qu’a-t-il mon sucre ? / Comme ma vie, est en amertume ? / Qu’a-t-elle ma menthe ?
Comme ma vie, sèche et noire ?
Ah ya ‘ssinya. / Pourquoi tout est de travers ?
Pourquoi suis-je délaissé ? / Marginalisé / Eternellement sous le joug / Exilé, cœur marqué au fer ?
Ah ya ‘ssiniya.
Mes proches
Bénissez-moi à l’heure du départ / Les tourments me poussent au loin.
Mes proches
Chérissez-moi / Ce n’est pas de gaieté de coeur / Que j’ai emprunté la voie des Ghiwanes,
Ma quête est vaine / Mon errance est sans but, / Pourtant / Je suis exemplaire.
Ah ya ‘ssiniya.
Mes proches/ Ce n’est guère de gaieté de cœur que j’ai choisi
L’océan des Ghiwanes,
Ah ya ‘ssiniya.
Loin du monde, /Paré de l’éphémère, /Nostalgique de la beauté/Qui s’en est allée au loin.
Ne me blâmez donc pas/Mon sort et mon état sont tels/Que même mes ennemis me plaignent,
Mes proches
Bénissez moi
L’océan des Ghiwanes est ma seule voie.
[1] Allusion faite au verre de thé.
