La ville de Salé accueille jusqu’au 27 septembre la 18ᵉ édition du Festival international du film de femmes (FIFFS), organisée par l’Association Bouregreg sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Lancée le 22 septembre, cette manifestation met en avant la création cinématographique féminine et ouvre un espace de réflexion sur la place des femmes dans le septième art et dans la société.

Le programme réunit projections, débats, rencontres et hommages. Quatre personnalités ont déjà été honorées lors de la soirée d’ouverture : les actrices marocaines Souad Nejjar et Farah El Fassi, la journaliste Sabah Bendaoud, ainsi que l’actrice égyptienne Hanan Motawie, figure marquante du cinéma arabe.

La compétition officielle rassemble dix longs métrages de treize pays, dont neuf signés par des réalisatrices. Le Maroc est représenté par Algues amères de Driss Chouika. Une sélection de documentaires internationaux est également en lice, tandis que le Prix « L’autre rive » récompensera une œuvre marocaine produite récemment, avec une forte implication féminine dans l’équipe artistique et technique.

Les jurys reflètent la diversité du festival. Le jury des longs métrages est présidé par la réalisatrice brésilienne Sandra Kogut, accompagnée de professionnelles venues du Maroc, du Liban, du Rwanda et de France. La compétition documentaire est dirigée par la productrice Annie Ohayon Dekel, tandis que le Prix jeune public est confié à un jury composé de jeunes spectateurs encadrés par des cinéastes marocaines.

Au-delà des projections, le programme inclut des rencontres et débats. Un séminaire est consacré à la question de la censure et de ses impacts sur la création artistique. Un hommage est également rendu à l’acteur marocain Mohamed Choubi. Par ailleurs, des conférences et ateliers abordent des thématiques liées à la mémoire patrimoniale, aux droits des femmes et à la transmission culturelle.

Le festival investit différents espaces de la ville : les salles Hollywood et Malaki, ainsi que des projections en plein air au Souk El Kébir. Des activités sont organisées dans les écoles et universités afin de sensibiliser les jeunes à la culture de l’image et de développer la pratique des ciné-clubs.