Brice El Glaoui Bexter, Acteur

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« Avec le temps, je réalise l’impact créatif que mon grand-père  Hassan El Glaoui  a eu sur mon développement artistique »

Après plusieurs projets de court métrage, Brice Bexter Glaoui entre dans la cour des grands avec un rôle qui lui colle à la peau, celui de Younes Laalej, un agent de bureau d’investigation judiciaire marocain dans « Redemption Day », le film de Hicham Hajji. Franco- britano- marocain, ce travailleur acharné et melting pot enchaîne les projets avec passion. Rencontre avec un acteur bienveillant, étoile montante du cinéma marocain.

 

e-taqafa : Comment avez-vous atterri au casting de Redemption Day ?

Brice Bexter Glaoui : Je dois cette opportunité incroyable à mon ami Hicham Hajji. Cela fait 4 ans qu’il travaille nuit et jour pour voir ce projet aboutir. Il y a environ deux ans, Hicham m’a parlé du film Redemption Day pour la première fois et il m’a tout de suite projeté dans ce rôle. Lors de nos premières rencontres, il m’a beaucoup encouragé sur mes performances artistiques, conseillé à approfondir mes efforts cinématographiques et de poursuivre ma passion avec consistance et persistance.

 

e-taqafa : Comment avez-vous vécu ce tournage ?

BriceBexter Glaoui : Ce tournage est littéralement un rêve devenu réalité. J’en garde des souvenirs inoubliables tant au niveau de l’expérience sur le tournage que de mon échange avec les acteurs internationaux tels qu’Andy Garcia, Gary Dourdan, Ernie Hudson, Robert Kneeper que j’admire depuis ma jeunesse. Pouvoir jouer auprès d’eux, c’était juste magique ! La complicité de toute l’équipe hors plateau était également superbe.

 

e-taqafa : Qui est cet agent du Bureau central d’investigation judiciaire marocain ?

Brice  Bexter Glaoui : Younes Laalej est un agent haut gradé du BCIJ, un marocain patriotique moderne au service de son pays. Il est intelligent et efficace. Il connait bien les rouages de son pays et est contre toute forme d’extrémisme avec l’intention ferme de ne laisser aucune entité dégrader les efforts de notre pays dans cette direction moderne. Nous avons voulu mettre en avant le BCIJ de la même façon qu’on met le FBI et leurs agents en avant dans les films hollywoodiens.

 

e-taqafa : Comment l'avez-vous préparé?

Brice  Bexter Glaoui : J’ai énormément échangé avec Hicham sur sa vision du personnage. Pour me mettre dans la peau du caractère, j’ai donc passé beaucoup de temps en entrainement sportif afin de conserver une forme physique et un niveau d’adrénaline élevé. Je me suis beaucoup documenté sur les responsabilités d’un agent du BCIJ marocain. C’est la première fois que le Maroc a l’opportunité de voir un tel personnage à l’écran, ce qui m’a permis de bénéficier d’une liberté créative énorme sans modèle ou influence externe possible sur mon jeu. En espérant que Younes Laalej rende les marocains fiers !

 

e-taqafa : Comment est née votre passion pour le cinéma ?

BriceBexter Glaoui : Ma passion pour le cinéma a commencé très jeune, j’ai grandi dans les années 90 au Maroc dans la ville de Rabat. Contrairement à aujourd’hui, les distractions n’étaient pas aussi nombreuses et j’ai donc rapidement trouvé refuge dans la lecture et la bibliothèque cinématographique de mes grands-parents. J’ai toujours fait beaucoup de théâtre et de musique dès l’âge de 7-8ans. J’ai rapidement été fasciné par le pouvoir de l’art et des messages puissants dont il peut être vecteur, peu importe sa forme.

 

e-taqafa : A quel moment avez-vous décidé d’en faire votre métier ?

BriceBexter Glaoui : J’ai commencé à penser à une carrière dans le cinéma vers l’âge de 17 ans après avoir eu l’opportunité d’être un stand-in (doubleur lumière) pour Mark Strong ainsi que pour Leonardo DiCaprio sur le tournage de Body of Lies mis en scène par Ridley Scott. C’était une expérience unique qui m’a permis d’apprendre des grands. J’ai tout de suite enchainé avec des cours d’art dramatique devant la caméra sur NYC pendant mes vacances d’été. Après mon BAC, j’ai décidé d’étudier à la Lee Strasberg Theater and Film Institute toujours sur NYC où Marilyn Monroe, James Dean et bien d’autres sont passés.

 

e-taqafa : Est-ce qu'avoir un grand père artiste a participé à faire de vous l'acteur que vous êtes devenu ?

Brice  Bexter Glaoui : Bien sûr, c’est indéniable ! J’ai été élevé par mes grands-parents, j’ai donc eu l’opportunité de baigner dans un milieu artistique depuis mon tout jeune âge. L’art régnait sous toutes ses formes autour de moi. Avec le temps, je réalise davantage l’impact créatif que cela a pu avoir sur moi et celui que mon grand-père - Hassan El Glaoui - a eu sur mon développement artistique. Il m’a toujours encouragé et a soutenu chacune de mes décisions.

 

e-taqafa : Quels sont les rôles que vous aimeriez incarner ou les genres de films qui vous touchent le plus ?

Brice  Bexter Glaoui : J’aimerais jouer davantage de biopic, un rôle tel qu’Alexandre le Grand, Cicéron ou Jules César par exemple. J’ai une fascination pour l’histoire et plus particulièrement pour Rome, la Grèce et l’Égypte antique. Explorer l’ascension et le déclin de telles civilisations me plairait beaucoup !

 

e-taqafa : Avez un rituel créatif ? Comment préparez vous un personnage ?

Brice  Bexter Glaoui : Afin de vivre le personnage et d’incarner complètement un caractère, je pense qu’il est très important d’avoir une routine propre à chaque rôle que je joue. Il est aussi important de développer différentes techniques qui permettent d’accéder à une palette d’émotions plus large tout en gardant sa concentration. La relaxation du corps, de la voix et de l’esprit est un bon exemple et cette technique me facilite l’accès aux émotions recherchées. J’essaie de donner autant de considération et d’attention au parcours de vie de mes personnages que je donne à mon propre vécu.

 

e-taqafa : D'autres passions que le cinéma ?

Brice  Bexter Glaoui : Étant sportif de nature, j’adore découvrir de nouveaux sports en pleine air. J’apprécie de plus en plus passer derrière la caméra donc ce n’est pas une surprise si la photographie m’attire, mais je dois vous avouer que ma plus grande passion reste les voyages et la découverte de nouvelles cultures.

 

e-taqafa : Votre actu ?

Brice  Bexter Glaoui : J’ai plusieurs sorties de film prévues en 2020. Redemption Day sort en début 2020, mais aussi un film marocain intitulé  Greetings From ISIS dont les acteurs principaux sont Mehdi Lamrini et l’actrice Ouidad Elma et aussi d’autres jeunes talents locaux. J’apparaitrai également dans l’adaptation sur le grand écran du succès de la série Miss Fisher, qui a été tourné à Ouarzazate.