Né à Tanger en 1947, il a enrichi le paysage culturel marocain par son parcours multidisciplinaire. Après avoir terminé ses études secondaires au Lycée Ibn Al Khatib à Tanger, il a obtenu un DES en philosophie à la Faculté des Lettres de Rabat, où il a par la suite enseigné la philosophie au Lycée Moulay Youssef  à Rabat.

En 1970, influencé par le mouvement du Cinéma Troisième, N.Saïl a inauguré le premier magazine cinématographique marocain, Cinéma 3, laissant une  empreinte durable malgré sa courte durée. Cette initiative a été un catalyseur, introduisant les pages cinématographiques dans les journaux nationaux. En 1973,  il a fondé la Fédération Nationale de Ciné-clubs du Maroc (FNCCM) et en a été le président jusqu'en 1983. Sous sa direction, la FNCCM a joué un rôle majeur dans la  création du Festival du Cinéma Africain de Khouribga en 1977 festival qu'il a fondé et dirigé soulignant son engagement continu envers la promotion du cinéma africain à travers le monde.

N.Saïl a également exercé en tant que critique de cinéma dans la presse écrite, à la  radio et à la télévision pendant plusieurs années. Il s'est distingué en tant que scénariste, romancier, et producteur de cinéma. Notamment, il a écrit plusieurs films, dont le long-métrage Le Grand Voyage (1981), réalisé par Mohamed Abderrahman Tazi.

Son impact dans le secteur audiovisuel s'est manifesté à travers divers postes de responsabilité, de directeur des programmes de la Télévision Marocaine de 1984 à 1986 à directeur général de 2M d'avril   2000 à septembre 2003. Sa vision a conduit à un essor significatif de la production nationale. De 2003 à 2014, il a assumé la direction du Centre Cinématographique Marocain, consolidant son influence dans l'industrie cinématographique. Il était aussi Vice-président Délégué du FIFM (2004-2014). Président de la Fondation   du Cinéma Africain de Khouribga et de la Ouarzazate Film Commission et membre du  bureau exécutif d'Europa Cinémas à Paris.

Tragiquement, Nour-Eddine Saïl nous a quittés le 15 décembre 2020 à Rabat des suites de complications liées à la COVID-19. Son héritage diversifié dans les domaines de la philosophie, du cinéma, et de la télévision perdure, laissant une empreinte indélébile sur la scène culturelle marocaine.